La presse en parle
"Les leçons du gérant du fonds de Yale
La traduction en français de l’ouvrage du directeur des investissements du fonds de réserve (endowment) de l’Université
de Yale comble un vide. Dans ce texte, devenu un classique dans son édition originale en anglais, David Swensen décrit
des principes de gestion d’un portefeuille institutionnel, qui peuvent inspirer ici les
gérants de caisse, de pension ou de patrimoines privés.
Parmi les préceptes qui méritent réflexion, la recommandation de mettre les facteurs
qualitatifs, et non quantitatifs, au premier rang et le fait que la volatilité n’est pas une bonne mesure du risque.
Concernant la gestion active et l’investissement tactique (market timing), David Swensen relève qu’ils produisent des résultats d’autant moins bons que les actifs sur lesquels ils portent sont liquides. Il est
également d’avis que les placements non cotés et les actifs tangibles, comme les matières premières, méritent une place
dans l’allocation d’actifs. Mais à condition de savoir trouver les meilleurs gérants. A ce sujet, il est d’avis qu’il vaut mieux privilégier
des sociétés modestes, réactives et indépendantes.
Par contre, l’investisseur est dubitatif sur les titres de crédit d’entreprises et les autres formes d’obligations plus exotiques,
comme celles qui sont adossées à des paniers d’hypothèques : leur rendement ne
compense pas le risque qu’ils présentent.
"Gestion de portefeuilles institutionnels"
n’est pas un manuel technique sur les outils mathématiques d’allocation d’actifs. Il
s’agit plutôt d’un guide expliquant les bonnes pratiques à mettre en oeuvre. L’ouvrage étant très américain, certaines
recommandations nécessitent un supplément d’analyse pour l’investisseur européen. Par contre, plusieurs principes sont universels. David Swensen rappelle
que seul le long terme compte. En outre, la rigueur est indispensable à toutes les étapes, de la réflexion sur la stratégie d’investissement, la détermination
de l’allocation, le choix de gérants,
l’exécution et la surveillance.
Il faut cependant se garder de croire que les recettes appliquées par un fonds de réserve, bien que sophistiquées, sont des
assurances contre les krachs boursiers. Au deuxième semestre 2008, la fortune du fonds de Yale a fondu de 25%, à 17 milliards de dollars.
Paru ce mois, "Gestion de portefeuilles
institutionnels" est la traduction de la deuxième édition de "Pioneering Portfolio Management" parue cette année. L’édition
originale date d